Le communautarisme me semble être une valeur intrinsèque chez l’être humain comme l’instinct grégaire.

Apparemment, nous aurions toutes et tous besoin de nous reconnaitre au travers d’une valeur commune pour éloigner le sentiment d’exclusion.

Je ne veux pas développer ce vaste sujet mais simplement faire émerger une frustration.

J’ai cru un moment qu’internet serait « la » solution au communautarisme diffus notamment pour les groupes sociétaux les moins représentatifs comme celui des transgenres ou d’autres.

Il est vrai que les outils de communication modernes ont aidé à faire émerger des groupes invisibles mais il faut bien se rendre à l’évidence, l’appât du grain prime sur le reste. La philanthropie n'est pas la valeur qui caractérise le plus le genre humain.

Pour ne parler que du monde des travestis, internet est un lupanar à dimension planétaire. Tous les courants se mêlent joyeusement comme on le ferait dans une gigantesque partouze.

La majorité des sites internet qui se veulent dédiés aux travestis ne sont quasiment que des vitrines pornographiques. Leurs concepteurs surfent sur les instincts les plus primaires pour gagner six francs six sous. C’est la vie…

Je ne perds pas de vue que la création, l’entretien d’un site est coûteux et qu’un service de qualité se paye.

De surcroit, je n’ai pas le savoir nécessaire pour créer un site web qui se voudrait la vitrine de toutes celles à qui je ressemble. Certaines l’ont fait comme les initiatrices du site 3èmesexe.com mais c’est tellement marginal que s’en est presque triste.

Je vis donc avec ma frustration, celle d’être mélangée à la sauce « trav », trop épicée à mon goût.

 

Je déteste les tabous autant que les interdits et me gausse quand on parle d’égalité des sexes, surtout quand je suis face à une mode où les codes vestimentaires sont ultra compartimentés. Je continuerai donc à porter des robes, me maquiller et dandiner sur mes talons de 10 cm…. Crotte ! je ne m’arrêterai qu’au stade du déambulateur.